vendredi 12 septembre 2014

Il faut sauver le soldat

La défense du soldat Hollande



Au primaire j’ai voté pour Martine Aubry, mais une fois désigné j’ai suivi avec discipline et énergie François Hollande, et j’ai essayé de comprendre sa démarche ; au début je ne partageais pas toutes ses idées mais je le savais et nous le savions tous, il n’y a pas eu de mensonge, ni de trahison : Filoche disait « FH ne nous accordera pas tout mais Sarko détruira tout ». En suivant de très près ce qu’il a fait dés le début, en discutant avec les uns et les autres, au sein du parti et de la section, en lisant beaucoup, en écoutant FH tout cela m’a aidé à évoluer.
FH a bien compris que le cœur de son électorat, la gauche, était partagée et qu’une partie très attachés aux valeurs fondatrices de la gauche (comme il est lui même) avaient du mal à évoluer, aussi il a du avancer à pas compté en faisant très attention à ne pas trop la décevoir et en essayant de faire évoluer cet électorat, qui oublie souvent que la France ne peut pas changer les autres pays en Europe et dans le monde, que la France n’est plus celle de l’après guerre et que nos institutions ne sont plus adaptée à cette mondialisation (qui a des aspects délétères mais aussi des aspects positifs). Pour une grande partie et j’en faisait partie au début du quinquennat de FH la France seule allait imposer à l’Europe sa politique de protection sociale ; la dette n’était pas un problème, elle n’avait pas besoin de changer c‘étaient les autres pays qui devaient le faire, et recopier notre état providence. Dés le début il a eu un programme et une vision (et il l’avait depuis longtemps cf un article du dernier monde Diplomatique) : sortir du chômage, relancer la France donc développer l’offre tout en relançant la demande,( l’entreprise n’a jamais été l’ennemi, les banques non plus, mais FH sait qu’il faut qu’elles n’imposent plus leurs valeurs à la politique, il faut les aider, mais aussi les contrôler), en conservant notre état providence et en aidant les plus pauvres, les plus précaires à s’en sortir, en mettant la jeunesse au cœur de son projet ainsi que la justice. Il n'avance qu'à pas surs, en fonction des obstacles. Il se rend bien compte que nos institutions ne sont plus adaptées à un monde qui tourne à la vitesse d'un clic.
S’est il trompé ?
Peut être mais peut être pas, plutôt que de baisser le déficit de 30 MM en augmentant les impôts il aurait du laisser filer la dette, c’est ce que pense une partie de la gauche, mais ce n'est pas possible par rapport à l'Europe; il aurait du baisser les cotisations sociales et le salaire des fonctionnaires, donc détruire l’Etat providence, c’est ce que pense la droite, comment peut on proposer cela?
Pourquoi le défendre et continuer à le soutenir?
D’abord parce que comme le dit Etienne Balibar : « Notre société est minée par la violence, la défiance et l’antagonisme mais ne sait plus accepter les conflits, les organiser et en négocier l’issue, Hollande est un négociateur c’est l’homme de la situation ».

Ensuite parce que la révolution est en marche une révolution douce, lente mais efficace, cela bouge partout et dans tous les sens, certains disent c'est la cacophonie, le marasme, le consensus mou, mais ça avance, de plus en plus de citoyens essayent de faire évoluer notre société vers plus de responsabilité et de solidarité(sel, coopératives) et des lois les accompagnent, des lois ont été votées elles ne sont pas parfaites et lentes à appliquer, mais elles vont dans le bon sens peu de médias en parlent car la gauche au pouvoir en est un des moteurs (même s’il a de nombreux ratés, comme tout moteur que l'on remet en ordre de marche), et qu’elle n'est pas légitime.

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