Tremblement de terre au Népal : Plus de 7500 morts

http://www.franceculture.fr/emission-les-matins-seisme-au-nepal-comment-gerer-l’urgence-2015-04-28

Népal, petit pays en forme de trapèze, 30 millions d’habitants, capitale Katmandou. 
Longtemps formé de petits royaumes, il est devenu une République fédéraliste depuis 1999, laïque mais il reconnait la pluralité ethnique, culturelle et religieuse ( hindouistes, bouddhistes, musulmans et quelques chrétiens)
 Ce pays proche culturellement de l’Inde, mais plus proche de la Chine en matière économique, dont la classe politique dominante est communiste et très marquée par le clientélisme, n’a pu se donner encore de constitution.
 Un des pays les plus pauvres du monde, ou l‘émigration est très forte et qui n’avait pas besoin de ce tremblement de terre, a la fois séisme géographique, humain, culturel et économique.
 Un pays qui a besoin de notre aide et surtout d'argent!

A tous les gens de gauche et surtout aux frondeurs du PS

En 2012 c'est la gauche qui est sortie vainqueur ; une gauche qui a pour centre de gravité le PS, une gauche social démocrate, qui n'est peut être pas la gauche de tous ( ceux qui disent que ce n'est pas leur gauche ne sont pas au gouvernement, ou ils ne le disent pas quand ils y sont!), une gauche qui est peut être minoritaire, qui est dans une position inconfortable, qui doit louvoyer pour gouverner mais qui gouverne avec FH et qui essaye de réussir, nous verrons en 2017! Cette gauche là a besoin de notre soutien, pas de nos sarcasmes.

Ce n'est pas la colère des gens de gauche que je critique je peux la comprendre nous partageons les mêmes valeurs, et les mêmes attentes, mais j'ai du mal à comprendre les sarcasmes, les railleries, les ébauches de conflits (surtout des frondeurs plus que des autres partis de gauche souvent minoritaires). Ces tactiques politiciennes ne font pas avancer, au contraire, elles risquent de faire le jeu de l'extrême droite.

Soyons réalistes si la gauche a gagné en 2012 c'est encore la droite qui tient de nombreuses et importantes manettes (médias, banques, économie), sans parler de l'Europe. FH a une très petite marge de manœuvre, rappelons lui nos valeurs, nos utopies, ce vers quoi nous voulons aller, mais laissons le travailler, il prend des risques, les résultats ne peuvent être immédiats. Il a besoin de notre compréhension pas de nos critiques qui ne sont le plus souvent pas réalistes.

Le débat n'est pas de savoir s'il faut mener ou non une politique plus à gauche, il faut obtenir des résultats. Arrêtons de nous déchirer, échangeons intelligemment cela nous permettra de partager nos points de vue et de nous enrichir les uns les autres, mettons en avant la confrontation, pas le conflit. Nous devons garder en mémoire la phrase d'Etienne Balibar avant l'élection de FH : "Notre société est minée par la violence, la défiance et l'antagonisme, elle ne sait plus accepter les conflits, les organiser et en négocier l'issue, Hollande est un négociateur, c'est l'homme de la situation"

 

Un Parti Socialiste en phase avec une société plurielle

Il est indispensable d’ouvrir le parti socialiste à toutes les populations issues de l’immigration et à toutes les classes sociales, et il faut leur donner des responsabilités. Il faut plus d‘égalité et de mixité sociale, le Ps a évolué mais pas assez, il s’est ouvert aux femmes, à certains français issus de l’émigration mais il faut aller plus loin, il doit s’ouvrir aux classes populaires, aux précaires, aux chômeurs, avec une priorité aux jeunes ( la gratuité ou des tarifs tres dégressifs sont indispensables). A une démocratie de notables, à une conception verticale de la participation citoyenne, doit succéder une véritable démocratie participative et directe. 

Pour cela le Ps doit être un parti d’éducation, de formation et d’invention. Cela doit se faire au sein des sections, au sein de la Fédé et par les réseaux sociaux, mais surtout par l’échange, les réunions entre plusieurs sections, indispensables, l’organisation de débats, faire venir des intervenants,  il faut aussi que chacun accepte l’expertise de l’autre et fasse un pas vers l’autre, même si l’un en fait un tout petit et l’autre un plus grand. Cela a été décidé au moment des Etats généraux il faut le mettre en pratique et la désignation des candidats aux départementales aurait du être plus participative, espérons que ce sera mis en place pour la désignation des conseillers régionaux.

Il faut que la gauche prenne toute sa part dans l’évolution culturelle qui se dessine au sein de la société : des sociétés plurielles, multiples ou il faut apprendre à négocier et à discuter avec des gens qui ont d’autres systèmes de références que les nôtres afin de construire un monde habitable pour tous. Pour combattre la peur de la différence il faut créer des liens, mais pas seulement, il faut nous rassembler autour des valeurs de la République et surtout les partager avec tous et nous devons le faire d'abord à l’intérieur du parti. La laïcité est liée à la liberté mais surtout à l’égalité et à la fraternité, l’absence de mixité sociale fait le lit du communautarisme. Il faut faire plus que dire et c’est au sein du PS que nous devons commencer.